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samedi 7 mars 2015

Echo de la Fabrique de musique #27 - Christophe Havard

ÉMISSION DU DIMANCHE 8 MARS 2015 > 19:00

par LA FABRIQUE DE MUSIQUE / Soizic

Cet Écho de la Fabrique de musique #27 est consacré au travail sonore de Christophe Havard.

1. 2011 FEU LE FEU

4 extraits de la musique jouée pour le spectacle du même nom
- Ouverture
- Création du feu
- Le petit oiseau (de feu)
- les lampions taiwanais

Composition, prises de son, électronique et saxophone : Christophe Havard Théorbe & guitare : Charles-Henry Beneteau

Enregistré en 2011 à Athénor à St-Nazaire http://volumecollectif.free.fr/FEULEFEU/

2. 2004 °SONE l’un des titres du disque "Passerelle" du groupe °SONE

Yannick Dauby, Hughes Germain, Christophe Havard : composition, prise de son, création des dispositifs

Enregistrement live d’un concert/installation du groupe °SONE au centre d’art Passerelle à Brest en 2004. Label and/OAR. du 17 au 22 mai 2004 résidence à Passerelle, Brest

Description des dispositifs : - vibreur sur un mur. oscillation intense à 34 Hz. nœud de vibrations au centre de la pièce (zone quasi-silencieuse), vers lequel était pointée une parabole diffusant des crissements aigus. l’espace était rempli de la fréquence très grave provenant du mur, à l’exception de ce point d’écoute très localisé. - espace aux murs recouvert de verre. une série de paraboles diffusaient des sons suraigu, dirigeant leurs étroits faisceaux sonores vers les murs. le passage dans cette espace impliquait le franchissement de ces lignes. - cheminée métallique, mise en résonance par un vibreur, qui diffusait le balayage d’une série harmonique. ces textures mélodiques étaient véhiculées jusqu’à l’étage par la cheminée en zinc. - deux murs perpendiculaires étaient mis en vibrations par une paire de vibreurs chacun. durant la semaine, deux intervenants pouvaient à tout instant venir diffuser des éléments sonores de leur choix sur ce dispositif. un troisième mur adjacent refermait l’espace en U, formant une large zone d’écoute d’où l’on ne voyait pas les sources sonores. - le fond du centre Passerelle, était réservé à la mise en place d’effet larsens. un micro dirigé vers le hall et les murs perpendiculaires, ainsi qu’un autre dirigé vers la salle aux paraboles, constituaient l’entrée du dispositif. sa sortie était constitué de deux hauts-parleurs amplifiés, dirigés dans l’angle de cet espace. les larsens étaient controlés à l’aide d’une table de mixage et modifiés informatiquement. - les murs du hall étaient recouverts de plaques de polystirène expansé, truffées de transducteurs piézocéramiques. deux groupes de plaques créaient une sorte de stéréophonie, très lointaine, à la bande-passante limitée (800-2000 Hz). - l’espace du hall contenait des boules de polystirène (elles aussi truffées de piézo) suspendues à 2,5 m. l’écoute était bien plus localisée que les plaques décrites ci-dessus, et la bande-passante était décalé vers l’aigu. - un caisson de grave était plaqué contre le balcon de l’étage, mettait entièrement l’espace du hall en vibration. - une plaque de métal (à l’origine une balance) était activée par un vibreur. - un rideau métallique de grande taille, une caisse de transport en contreplaqué, et les baies vitrées de l’entrée, était disponible pour une paire de vibreur mobiles. tous les dispositifs du hall décrit ci-dessus, étaient utilisés selon les désiderata des intervenants : diffusions d’enregistrements, mise en place de systèmes automatiques ou régulés, improvisation. - à l’étage, une minuscule chambre peinte en noir, et non-éclairée, était ouverte à une écoute frontale et de proximité : deux paires de plaques de polystirène était disposée dans les angles des murs. ces plaques diffusaient en permanence divers fragments sonores, improvisés pour l’occasion et enregistrés.

3. 2008 Imaginary landscape 5, une version "Breizh" de la composition de John Cage

IMAGINARY LANDSCAPE N°5 – John CAGE - 1952

Dans sa composition, John Cage donne à l’interprète des indications qui lui permettent de réaliser un enregistrement sur support fixe (à l’origine sur bande magnétique) en utilisant comme matériau 42 disques choisis sans restriction (la première version de cette composition a été réalisée à partir de disques de jazz par J.Cage pour Portrait of a Lady, danse de Jean Erdman). La partition donne comme indication le numéro attribué à un disque, la durée des fragments en 1/5 de seconde, le positionnement de chaque fragment dans le temps dans l’une des 8 pistes ainsi que l’amplitude du son (le volume). Mon choix des 42 « chansons » s’est effectué dans des disques de la médiathèque de St-Nazaire dans le rayon « musique celtique ».

Liste des auteurs des disques : Etienne Grandjean, Dan Ar Braz, Hamon Martin Quartet, Erik Marchand - Rodolphe Burger, Bagad Roñsed Mor Lokoal Mendon, Jean-Michel Alhaits & Jean-Pierre Rolland, Jacques Pellen, Batterie Fanfare De Compiègne, Arnaud Maissonneuve, Louis Mélennec de Beyre, Bagad Men Ha Tan, Bagad De St Nazaire, Dastum 44, Eugénie Goadec - Louise Ebrel, Roland Becker, Denez Prigent, Les soeurs Goadeg, Lucy Farr & Bobby Casey, Didier Allain - Pierrick Lemou – Frédéric Loiseau, Jean Baron-Georges Epinette.

Réalisé en Mai 2008 par Christophe Havard pour le festival Potlatch organisé par l’assocation MIRE à Nantes le dimanche 1er Juin 2008

4. 2009 Le prince de St-Nazaire

Musique concrète stéréophonique composée entre 2006 et 2009

"St-Nazaire, lors d’un rassemblement un 1er mai, un personnage meurtri et mystérieux vient vers moi. La non-rencontre dure 3 mn, un monologue bouleversant, un trésor qui me hantera quelques années jusqu’au jour, où, enfin, j’oserai le mixer pour support."

Avec la voix de la comédienne Nathalie Desouches.

Prises de sons de provenances variées.Emprunts sonores à des films de François Truffaut, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, Chris Marker et un interview de Daniel Andler.

5. 2013 sans titre improvisation Fabrice Arnaud-Cremon : clarinettes Toma Gouband : percussions Christophe Havard : électroacoustique

Enregistré lors de la soirée ""Du verre à l’oreille"" organisée par Athénor à St-Nazaire le 21 février 2013

6. 2013 Impressions d’Orient

"Une des six pièces composées pour instruments et électroacoustique pour le conservatoire de Chateaubriant. La partie électroacoustique est réalisée à partir de sons instrumentaux enregistrés avec les élèves. "

Composition et programmation max/msp : Christophe Havard

Saxophone : Santiago Marti (élève de Chateaubriant)

Enregistré en concert le 6 avril 2013 dans l’auditorium du conservatoire de Chateaubriant

7. 2011 "« … arrête ton navire afin d’écouter notre voix ! » *

* Homère, « l’Odyssée » Chant XII" musique concrète quadriphonique adaptée à une écoute stéréophonique

Musique concrète en quadriphonie composée par Christophe Havard

"A l’origine, j’ai réalisé cette pièce pour la salle « musée Maillé Brezé » du navire Le Maillé Brezé à quai à Nantes. Cet espace exigu ressemble à un cabinet de curiosité constitué d’objets hétéroclites : des photos anciennes, une maquette du bateau qui trône au centre de la pièce, des objets de navigation et de météorologie, des pavillons, une hélice, une rame, des uniformes, des trophées, un mannequin qui vous accueille derrière un petit bar, le tout dans une atmosphère surannée (lambris et meubles vernis, banquettes recouvertes de sky, colonnes entourées de cordage, de nombreux cuivres,…) dans laquelle une lumière douce et colorée par des rideaux jaunis pénètre difficilement par trois épais hublots. Dans cette ambiance à la « Père Jules » (la chambre dans le film « L’Atalante » de Jean Vigo) je me suis mis à imaginer des souvenirs et des rêveries de marins et de sirènes bien sûr, qui vous entraînent au fond d’une eau à la fois inquiétante et réconfortante, une mer mère" Christophe Havard, septembre 2011

Prises de sons réalisées à :
- Saint-Nazaire (dates et lieux variés)
- La Montagne (47°11’28.05"" - 1°39’29.21"") avec l’aide de Amaury Cornut
- Zion National Park (37.265959,-113.100214) en compagnie de Charles-Henry Beneteau et Anthony Taillard pour le projet « Immensity of the Territory »

Voix : Corinne Massé