Blues : So mystique ! la chronique Rockabilly du vendredi 1er décembre vers 13h05
Ah Le Blues, le blues. En me plongeant de cet univers mystique qui le caractérise, j’ai eu envie d’ouvrir le grand livre poussiéreux rangé sur la dernière étagère de la bibliothèque et de partager avec vous les histoires et légendes qu’il renferme. Je serai un peu votre père Castor le temps de cette émission.
Le Blues est un chant mélodique à quatre temps, au rythme généralement lent et aux formes diversifiés, qui donnera notamment naissance au jazz. Il est né de l’esclavage des Noirs du sud est des états unis dans la seconde moitié du XIXème siècle, et trouve ses racines de l’Afrique. Il reflète alors fortement la parole des opprimés, et devient un exutoire pour oublier la dureté du travail quotidien dans les champs. Le mot Blues, vient de l’expression To Be Blue, qui exprime la mélancolie, la tristesse. L’équivalent en français de Avoir des idées noires (Noir c’est noir comme le chantait Johnny). BB King dira d’ailleurs très justement : « Un noir qui chante le blues est doublement Noir ». La voix du Blues a quelque chose d’incantatoire, mais à la différence du gospel appelant à une prière collective, celle-ci est qualifiée à l’époque de profane et séculière. Le blues dira-t-on c’est la musique du diable.
Imprégné de cette sonorité mélancolique et de cette puissance d’émotion pure qu’il transmet à l’âme. The father of the blues, William Christopher Handy disait « Le Blues vient du plus profond de l’homme. Il vient du néant, de la pauvreté, du désir. Quand un homme chantait ou jouait le blues, une petite partie de son besoin était satisfaite par la musique ».
Liste des chansons
1- Muddy Waters - Hoochie Coochie Man
2- BB King- Please Love me
3- BB King- Lucille
4- Robert Johnson- Sweet Home Chicago
5- Robert Johnson- CrossRoads
6- Howlin’ Wolf- Spoonful
7- Howlin’Wolf- Smockstack Lightnin’
8- Little Walter- My Babe
une : Robert Johnson par Robert Crumb
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