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Selon l’ONU, en 2021, ce sont entre 9 et 12 millions de tonnes de plastiques qui seront déversées dans les océans, soit l’équivalent d’un poids lourd de 17 tonnes déversé chaque minute !

En tout, on estime que ce sont aujourd’hui 1 800 milliards de déchets plastiques qui polluent les océans. Au fil des années, ils se sont agglomérés en une monstrueuse masse qui ne cesse de s’étendre en plein Pacifique : on appelle cette masse le 7e continent. On estime qu’il s’étend désormais sur 3,5 millions de km2 soit environ 1/3 de l’Europe et 6 fois la taille de la France ! Composé de plastiques à 90 %, ce 7ème continent regroupe jusqu’à 750 000 débris par km².

Une fois dans nos océans, ces déchets ne peuvent plus en sortir, d’où ce phénomène d’accumulation constante. En se décomposant, ces plastiques se transforment en de petites particules dont la taille est inférieure à 5 mm et appelées microplastiques. Les microplastiques contaminent l’air que nous respirons, les aliments que nous mangeons et l’eau que nous buvons. D’après une étude de l’Université de Newcastle en Australie, un être humain pourrait ingérer environ 5 grammes de plastique chaque semaine soit l’équivalent de la quantité de microplastiques contenue dans une carte de crédit !

Les débris qui constituent la "plastisphère" jouent aussi le rôle de radeau pour des micro-organismes en tout genre. En 2017, par exemple, six ans après le tsunami de Fukushima, les scientifiques ont découvert sur la côte est des États-Unis 289 nouvelles espèces d’invertébrés qui avaient traversé le Pacifique sur des débris plastiques après le tsunami.

Aujourd’hui, on estime que seulement 15% des plastiques sont recyclés dans le monde. En Europe, ce taux grimpe à 32,5%, en France il est aujourd’hui de 24,2%.

Si rien ne change radicalement, les océans devraient contenir une tonne de plastiques pour trois tonnes de poisson d’ici à 2025. Pire, d’ici à 2050, l’océan contiendrait plus de plastiques que de poissons ! Une situation d’autant plus alarmante lorsque l’on sait que le plastique met entre 100 et 400 ans pour disparaître.

Partout dans le monde les initiatives se multiplient pour lutter contre ce phénomène. Notre région ne fait pas exception. Nous sommes allés à la rencontre de 2 acteurs qui oeuvrent en ce sens : Ankore et Plastic Pickup